Bon visionnage de l’épisode 2 de notre actual play sur Shaan Chrysalis
Chronique de ce deuxième épisode
(regardez la vidéo d’abord si vous ne voulez pas vous spoiler)
L’aube pointe à peine, effleurant l’horizon de ses lueurs pâles, lorsque Larmelune, Octavien, Sylvas et Noirebrume émergent de leur sommeil, revigorés par une nuit de repos mérité après les festivités. Dès les premiers instants, Octavien, toujours aussi pragmatique, mandate Noirebrume pour récupérer une roulotte et un attelage de brontors afin d’entamer leur voyage vers l’Est, là où se trouve un mystérieux lieu-dit.
La route débute sans incident, portée par une atmosphère légère et de joyeuses conversations. Tandis qu’ils progressent à travers les vastes plaines nomades, une fine pluie commence à tomber, drapant le paysage d’un voile mélancolique. Pourtant, quelque chose trouble peu à peu la sérénité du voyage : les brontors, d’ordinaire placides, manifestent des signes d’inquiétude. Bientôt, la brume s’épaissit, enveloppant le convoi d’une ambiance oppressante. Des silhouettes furtives, sauriennes et menaçantes, se profilent entre les nappes de brouillard, se rapprochant dangereusement.
Le calme se brise lorsque l’un des brontors s’effondre soudainement, suffocant sous l’effet de gaz toxiques. Le convoi, désormais immobilisé, semble pris au piège.
Octavien, s’appuyant sur ses connaissances de caravanier, s’efforce de calmer les bêtes effrayées tout en scrutant l’environnement à la recherche d’indices. Pendant ce temps, Larmelune, fidèle à sa nature insaisissable, se glisse dans la brume, métamorphosant son apparence pour se mêler à leurs agresseurs. Octavien, animé par une grâce quasi surnaturelle, coupe les rênes du brontor qui a rendu l’âme, s’empare de son cristal frontal en lui adressant un dernier geste de respect et apaise le brontor restant pour reprendre la route et trouver une chemin entre les silhouettes fantomatiques. Larmelune, bien qu’audacieuse, approche d’un peu trop près ces ygwans spectraux couverts de pièces de métal qui provoquent en elle une frayeur qu’elle peine à dissimuler.
Le convoi reprend sa route, marqué par cette rencontre. À mesure qu’ils progressent, la brume s’éclaircit, révélant enfin leur destination : un enclos d’éternité runique. Ce lieu hors du commun abrite d’immenses bêtes à cornes, paissant paisiblement dans une sérénité éternelle, insensibles aux ravages du temps.
À l’entrée de l’enclos, une cohorte d’androïdes administre les lieux avec une précision méthodique. Ces gardiens mécaniques, affiliés au Grand Cartel, imposent un protocole rigoureux à quiconque souhaite pénétrer dans ce sanctuaire temporel. mais l’objectif de nos héros est clair : participer à un rite énigmatique, un des jalons essentiels de la quête de Larmelune.
Octavien, curieux de comprendre les subtilités de la technologie à l’œuvre dans cet enclos, engage la conversation avec eux, cherchant à percer leurs mystères. Larmelune, encore ébranlée par les événements précédents, perd un instant son assurance. Ce n’est que grâce à l’intervention de Sylvas, dont la présence imposante et les mots cinglants intimident les androïdes, qu’elle parvient à se ressaisir et à maintenir sa dignité.
Cependant, les gardiens reçoivent des instructions précises. Le colosse doré, via le Rhyzom, les a avertis : les voyageurs sont considérés comme des individus peu recommandables, soupçonnés d’avoir porté atteinte à l’intégrité du culte des Gardiens de l’Aube. La tension monte d’un cran. C’est alors que Larmelune, dans un geste audacieux, invoque un sablier éthéré qui se fond dans son être. L’apparition de cet artefact, à la fois étrange et fascinant, désarme les androïdes et les persuade de lui accorder le passage.
De son côté, Octavien, fort de son charisme et de ses talents relationnels, obtient également la permission d’entrer. Les deux compagnons franchissent alors les portes de l’enclos, s’enfonçant dans cet espace où le temps semble suspendu. Entourés par les majestueuses bêtes géantes, ils ignorent encore comment les règles de ce lieu magique vont les affecter…